La méthode d’identification des termites la plus répandue fait usage de loupes binoculaires pour l’observation des caractères morphologiques des spécimens. Cependant, cette méthode est fastidieuse pour la plupart des spécialistes en raison des observations difficiles à conduire et surtout des risques d’imprécision dans les mesures. Pourtant, une lecture imprécise de la mesure des caractères morphologiques conduit inéluctablement à une détermination erronée des espèces, et donc à une mauvaise évaluation biologique du peuplement considéré. Ce fait apparaît comme une des causes du manque de plus en plus criard de taxonomistes spécialistes des termites.

Pour faire face à cette situation, il est alors utile d’associer diverses méthodes (morphométrie, dissection et phylogénie) pour permettre une identification précise des espèces. L’atteinte de l’objectif assigné à une telle stratégie de travail sera d’une importance capitale en ce sens que les termites sont utilisés comme indicateurs biologiques de l’état de santé des écosystèmes tropicaux.

Ainsi, ce projet visant à renforcer les capacités en matière de techniques d’utilisation de la loupe binoculaire micrométrique, du matériel de numérisation, de dissection, voire du barcoding est d’une utilité évidente pour une identification fiable des espèces de termites de Côte d’Ivoire, une étape préalable à la création d’une vraie collection de référence.