Au Maroc les eaux continentales sont rares, les Cyprinidae y sont les poissons les plus représentés. Les changements climatiques vont probablement mettre en danger cette ressource rare et précieuse. Si on veut pouvoir atténuer leurs effets par une gestion raisonnée, il faudrait en premier lieu identifier les espèces avec certitude et aussi comprendre leur histoire évolutive complexe (origines différentes). Ceci présente une difficulté majeure à cause des phénomènes de polyploïdisation et d’hybridations intra- et inter-génériques.

Une des solutions, en plus des méthodes classiques (morphologie et génétique), est d’étudier les parasites spécifiques associés (Monogènes), qui peuvent être utilisés comme marqueurs biologiques (systématique, phylogénétique) aussi bien au niveau des populations qu’au niveau des espèces. Plusieurs campagnes d’échantillonnages ont été effectuées, une vingtaine d’espèces nouvelles de parasites sont identifiées. En raison de la complexité de la systématique de ces Monogènes, ainsi que de leurs hôtes, une aide en matière de taxonomie est indispensable.