Etude de la biodiversité des acariens du sol en tant qu’indicateur des écosystèmes arborés de Côte d’Ivoire (2006, 2009),
Initiation à la création d’une base de donnée informatique pour la gestion des collections : Cas des Acariens de la forêt primaire de Oumé, Côte d’Ivoire (2010) &
Effet de l’âge des plantations d’hévéa (Hevea brasiliensis) sur la diversité des Oribates du sol et le recyclage de la matière organique dans la région de Grand-Lahou (2013)
Internship details
2006, 2009, 2010 and 2013
Royal Museum for Central Africa
Dr. André Henri and Dr. Van den Spiegel Didier
Animalia – Arthropoda – Arachnida (Acari) – Sarcoptiformes (Oribatida) – Galumidae/ Belbidae/ Oribatulidae/ Camisiidae/ Phthiracaridae
2006 & 2009 internships:
Le but principal de cette étude est d’évaluer la diversité biologique des acariens du sol issus des sites échantillonnés, à savoir leur richesse et leur équitabilité, ainsi que l’abondance et la structure des différents peuplements. Spécifiquement, l’étude permettra à terme d’identifier des bioindicateurs de l’état de santé des unités écologiques prospectées. La mise en cultures des terres et certaines activités anthropiques (feux de brousse, braconnages, défrichements anarchiques) modifient considérablement la biodiversité des organismes du sol. Parmi ces organismes la mésofaune et en particulier les acariens sont considérés comme des bioindicateurs de l’état de santé des écosystèmes terrestres, comme le proposent de nombreux auteurs.
En Afrique et particulièrement en zone tropicale, le manque de données suffisantes sur la biodiversité des acariens du sol a contribué à ignorer leur rôle dans le fonctionnement écologique des écosystèmes terrestres. En pratique, il s’agira d’échantillonner durant cette étude dans trois zones situées dans deux des trois régions écologiques de la Côte d’Ivoire (secteur ombrophile : Taï ; mésophile : Oumé et zone de transition ou de contact forêt-savane : Lamto). Dans ces trois zones quatre faciès (forêt primaire d’Oumé, plantation de teck âgées de 14 ans, savane arbustive protégée du feu de Lamto et la forêt primaire de Taï) seront échantillonnés selon toute la profondeur utile (0-5 cm ; 5-10 cm ; 10-15 cm ; 15-20 cm ; 20-25 cm ; 25-30 cm ; 30-35 cm ; 35-40 cm), à l’aide d’une sonde de 3 cm de diamètre et ce au cours des deux grandes saisons (grande saison sèche et grande saison des pluies). L’extraction des acariens issus des échantillons de sol de 48 cm3 et de litières de volume variable s’effectuera par le méthode de Berlese Tullgren (1905) modifiée. La mesure des différents éléments chimiques (teneurs des sols en C, N, pHeau etc.) et physiques (teneur en eau, densité apparente, analyse granulométrique) sera faite sur des échantillons composites.
2010 internship:
Le présent projet a pour but la réalisation d’une base de donnée informatique des acariens échantillonnés en forêt primaire de Oumé (Côte d’Ivoire). En pratique il s’agira de reconfigurer le programme File Maker Pro, en y intégrant des photographies des acariens issues du SEM d’une part et d’autre part du microscope optique LEICA après des séries d’automontages. A cet effet 400 montages microscopiques issues de la forêt primaire de Oumé serviront à réaliser la collection de référence par comparaison avec les acariens du Dr Noti Jacques gardés au musée. En Afrique et particulièrement en zone tropicale, le manque de données suffisantes sur la biodiversité des acariens du sol a contribué à ignorer leur rôle dans le fonctionnement écologique des écosystèmes terrestres. Ces acariens ont été échantillonnés jusqu’à -40 cm de profondeur et par pas de 5 cm avec une sonde de 3.5 cm de diamètre le long d’un transect de 14 m. Ainsi sur la base des deux saisons (sèche et humide) 270 carottes de sol de 48 cm3 ont été prélevés. Les entonnoirs de Berlese Tullgren ont été utilisés pour l’extraction tandis que le tri, l’identification et les montages se sont déroulés sous des loupes binoculaires et des microscopes optiques.
2013 internship:
Cette étude vise à démontrer qu’au delà de la production de latex (caoutchouc), qui représente une source économique énorme pour les paysans, l’hévéaculture pourrait servir de solution alternative à la disparition des forêts naturels. En effet les services écosystémiques rendus par cet agrosystème s’apprécient en grande partie dans leur capacité à stocker le carbone dans les différents compartiments (sol, litière, racines, végétaux) et à réduire le changement climatique. Toutefois ce service écosystémique est affecté par des paramètres que sont l’âge des plantations, le type de sol et la dynamique des Oribates. Ces organismes jouent un rôle important (fragmentation, décomposition, minéralisation de la matière organique) dans le fonctionnement écologique des sols. Cependant, la disponibilité de la matière organique, la vitesse de dégradation de celle-ci et la restitution des éléments minéraux au sol demeurent des paramètres essentiels. C’est pourquoi durant ce present projet financé par l’IFS, des espèces d’Oribates seront collectées dans des plantations d’hévéa d’âges variés (7-12-17ans).
L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la richesse spécifique des Oribates échantillonnés dans les différents agrosystèmes par comparaison à la forêt primaire. Ce séjour en Belgique permettra à M. N’Dri de faire (1) des observations au SEM, (2) photographies numériques (Auto-montages), afin d’agrandir sa base de données numériques (File Maker pro11, DB Picture) ; (3) identification des Oribates par comparaison avec les collections existantes en Belgique (IRScNB, MRAC) ; (4) achever les identifications des Oribates issus de la collection de sa thèse ; (5) faire des analyses chimiques de sol et de litières au laboratoire de la hulpe (Belgique) ; (6) achat de livres scientifiques.
Grâce à la formation et aux conseils que M. N’Dri a reçus en Belgique, il a été inscrit dans un programme de doctorat à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique où, le 2 novembre 2010, il a défendu avec succès son doctorat.