Une Flore complète est disponible pour l’Est et pour l’Ouest de l’Afrique tropicale, mais pas pour la région centrale dont la couverture systématique n’est encore que partielle. Cette lacune représente une sérieuse entrave au travail des scientifiques et des écologistes de la région, qui doivent faire appel à un réseau de spécialistes pour identifier les espèces et pointer les plus rares ou les plus menacées.

Depuis 1948, le Jardin botanique Meise s’est investi dans la production de la Flore d’Afrique centrale, qui, à terme, doit comprendre toutes les plantes connues en République Démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi. À ce jour, cet ouvrage comporte une centaine de volumes traitant plus de 6000 espèces appartenant à 180 familles.

Malgré les efforts consentis, ce travail ne couvre encore que 60% de la flore. La famille des Convolvulaceae est une des familles pas encore traitée ; elle regroupe environ 102 espèces dans la région de la Flore. Les observations des spécimens d’herbier seront complétées par la récolte des spécimens sur le terrain. Les noms scientifiques correctes (et synonymes), les descriptions morphologiques détaillées, les données sur la distribution, l’écologie, l’usage, les noms vernaculaires et même l’élaboration de la clé dichotomique des espèces seront effectuées en vue d’arriver à un bon traitement de la famille. Des dessins et photos aideront aussi au processus d’identification de nos échantillons. Pour les espèces rares, des évaluations Liste Rouge, selon les critères et méthodes de l’UICN, seront réalisées.

Cette étude rentre donc dans le cadre de la finalisation de la Flore d’Afrique centrale. A partir de cette recherche ou étude taxonomique M. Mwanga Mwanga Ithe parviendrait à établir une flore afin de combler toute insuffisance taxonomique sur les Convolvulaceae en particulier et toutes les espèces d’Afrique centrale en général. Cette étude lui permettra encore de voir en Afrique centrale et même ailleurs la distribution des espèces de Convolvulaceae et enfin cette recherche lui permettra de connaître au sein de la famille le genre le plus diversifié dans la région d’étude.