En Côte d’Ivoire, l’agriculture sur brûlis est une des principales causes de destruction ou de simplification des espaces naturels et en particuliers les forêts. Son mise en œuvre consiste à défricher une portion de forêt, puis à la brûler systématiquement avant sa mise en culture. Une telle perturbation environnementale peut entraîner une disparition ou une extinction de plusieurs espèces animales voire une transformation significative de leurs communautés. Par ailleurs, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accuse d’ailleurs ce mode d’agriculture de participer au réchauffement climatique global en facilitant la fuite de carbone dans l’atmosphère.

Face à l’expansion de cette pratique culturale qui menace même les sites de conservation prioritaires (parcs nationaux, réserves, forêts classées, etc.), il nous est paru nécessaire d’initier un programme d’évaluation biologique des habitats situés en zones rurales et dans les aires protégées en prenant en compte une composante essentielle de la biodiversité que constitue les insectes. L’étude a été focalisée sur les termites qui rendent plusieurs services écosystémiques et sont utilisés comme indicateurs biologiques de la qualité des habitats en raison de leur sensibilité aux perturbations environnementales. Le but final est d’encourager à une exploitation efficace des espaces agricoles pour garantir la vie des générations futures.

Pour ce faire, le présent projet vise à

(1) fournir un catalogue des espèces de termites aux étudiants inscrits au Master ‘BioGDE’ en renforçant leurs capacités taxonomiques, et

(2) faire connaître aux paysans certaines espèces reconnaissables facilement qui donnent des indications claires sur l’état de santé des habitats et sur la fertilité du sol.

Objectif principal :

Susciter une prise de conscience effective autour des conséquences de la destruction des habitats naturels pour la biodiversité.

Objectifs spécifiques :

• Faciliter l’acquisition de connaissances taxonomiques sur les termites par les étudiants en vue d’un programme d’évaluation biologique à l’échelle nationale ;
• Faire connaître des espèces de termites indicatrices de l’état de santé des habitats naturels aux populations rurales.